Sobre(viver) est une installation photographique explorant la violence contre les femmes. Les fils de laine rouge s'ajoutent aux photographies pour rendre visible cette violence faite aux femmes. Cette installation photographique, si elle constitue un plaidoyer pour les victimes de violence en mettant en scène par ce redoublement du rouge de l'image et de la laine, cherche également à créer un espace de guérison collective.
"Une tentative de montrer ce qui ne peut pas être dit quand tous les mots ont échoué… N’est-ce pas finalement à cela que sert la photographie ? Sur l'amour, la violence et son absence, je tente de capturer la tension et l'ambiguïté qui peuvent exister dans les relations. Qui est la victime ? Qui est le méchant…? Peut-être que la réalité n’est jamais simplement noire ou blanche." (propos de l'artiste).
La symbolique traditionnellement attribuée au rouge est convoquée dans certains clichés de cette série, traduisant dans chaque objet, chaque geste, la présence latente de la violence, comme cette main en partie rougie par un filtre.
Le terme grec « sympoiesis » désigne l’idée d’une interaction mutuelle avec le vivant. Pour cette série, Peter Hauser photographie des plantes et des paysages ordinaires avec un appareil analogique. L’artiste suisse modifie les images à la main en chambre noire et utilise des techniques variées, telles que le filtrage des couleurs, les expositions multiples, l’inversion ou la superposition de films. De ces expérimentations émergent des compositions abstraites dont l’intensité des couleurs apporte une dimension surnaturelle. Faisant allusion aux transformations de notre environnement, cette installation visuelle et sonore engage une nouvelle narration, à la fois personnelle et collective. Entre beauté et dystopie, Sympoiesis ouvre un espace de contemplation et de réflexion, invitant les visiteur·euse·s à interroger leurs liens avec la nature. (site Biennale Images Vevey)
https://hauserpeter.ch/
À travers une série de tirages photographiques de la mer Méditerranée réalisée à la gomme bichromatée, Aliki Christoforou nous invite à actualiser le regard que l’on porte sur cet espace maritime meurtri. En remplaçant les pigments utilisés pour l’impression par du sang humain, l’artiste révèle les champs sociopolitiques et environnementaux qu’il reflète. Elle crée ainsi un lien entre la matérialité des images et les histoires qu’elles donnent à voir. (site Festival Circulations)
Aussi invisible que les victimes disparues en Méditerranée, le rouge sang se teinte des lumières dorées du paysage maritime.