PhotoFocus 2026 - 23e édition
Thématique annuelle : Images et quotidien
Dispositif d'éducation artistique et culturelle proposé par la Daac du rectorat de Créteil et ses partenaires :
Bibliothèque nationale de France, Jeu de Paume, maison de la photographie Robert Doisneau - Lavoir numérique, maison européenne de la photographie, musée départemental Albert-Kahn, Clémi-Créteil.
PhotoFocus est ouvert, sur inscription, aux écoles, collèges et lycées de toutes les académies, au réseau des établissements français à l'étranger et au réseau Erasmus+

Participez en deux étapes ! Inscription avant le 30 janvier 2026
Envoi des productions avant le 11 avril 2026
Toutes les infos sur le site de la Daac de Créteil
Pour tous renseignements :
sylvain.bory@ac-creteil.fr
Être en famille, c'est vivre des expériences au quotidien, instaurer des habitudes, des rituels, vivre dans une communauté resserrée des moments qui seront pour certains captés par l'appareil photo et insérés dans les albums de famille.
Partager le quotidien d'une famille, c'est participer aux différents moments de la journée comme les repas, c'est vivre différentes expériences à l'année, comme les vacances, les anniversaires ou les fêtes, c'est éprouver les grandes étapes de la vie, comme les naissances, les mariages, les décès.
La famille incarne également un espace, celui de la maison, et repose sur des liens privilégiés générationnels qui construisent les relations au quotidien, entre les enfants et les parents, dans la fratrie ou la sororité, ou entre amis : la famille, c'est aussi celle qu'on se choisit.
Les photographes et les iconographes explorent à l'envi le réservoir d'images que les familles alimentent sans cesse, que ce soit la leur ou celles d'anonymes à qui ils et elles redonnent une visibilité... et une vie nouvelle.
Feuilletez les albums de ces familles à travers les événements qui ont rythmé leur quotidien !
Jacques-Henri Lartigue Les albums (1900-1986) - une page de l'album Pont de l'Arche 1903
126 albums photographiques représentent la partie la plus impressionnante des archives que Jacques-Henri Lartigue lègue à l’État entre 1979 et 1986 et qui sont aujourd’hui conservées à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie. Ils constituent le journal visuel de l’auteur, retraçant, de façon parfois romancée, ses expériences personnelles et professionnelles. Ces albums, qui couvrent une période allant de 1900 à 1986, ont majoritairement été recomposés dans les années 1960-1970, à partir d’albums préexistants. De dimensions plus importantes que les traditionnels albums de famille, ils comportent environ quarante mille tirages. Ces derniers ont été réalisés à diverses époques, parfois bien après leur prise de vue, ce qui confirme la reconstruction des albums.
L'esthétique de l'album de famille reste toutefois dominante et montre l'engouement des familles pour ce médium capable de capter tous les moments du quotidien, posé ou naturel, d'une famille dans ses moindres activités, comme la pratique sportive, les visites, les fêtes ou les repas.
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The Anonymous Project
En 2017, lorsque le cinéaste Lee Shulman acheta au hasard une boîte de diapositives vintage, il tomba sous le charme des personnes et des histoires qu'il découvrait. Collectant et préservant des diapositives couleur uniques des 70 dernières années, ce projet est né du désir de préserver cette mémoire collective et de donner une seconde vie à ces personnes souvent oubliées lors de ces moments intemporels capturés dans les couleurs éclatantes du Kodachrome. Du début des années 1950, lorsque les prix de la photographie couleur avaient chuté au point de la rendre accessible aux amateurs, à l'essor des appareils photo numériques, la photographie couleur s'est rapidement imposée comme le médium dominant pour immortaliser le quotidien. Pas seulement les mariages et les remises de diplômes, les amis posant pour leurs amis, ou les familles réunies pour des portraits, mais tout. C'est finalement l'idée de notre "Big Family album" (propos du magazine Blind en 2021) qui résume le mieux ce projet de collecte, pour que le quotidien de milliers d'anonymes résonnent dans le quotidien de ceux qui les regardent.
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Anouck Durand In real color Life
"Je travaille les liens entre photographie et narration. Je recycle des images et j’écris des romans photo à partir d’images existantes. De la décroissance en photographie en sorte. Et comme j’ai alternativement exercé les métiers de photographe et de professeure d’histoire géo en lycée, je m’oriente souvent vers des archives et des sujets « historiques »". (propos de l'artiste)
Dans cette série, elle reconstruit l'album d'une famille et sa principale photographe, Christiane, en réunissant des diapositives prises entre 1965 et 1983 et collectées par l'artiste.

Voir aussi la dernière exposition de la Galerie Lumière des roses aux Rencontres d'Arles (2025), autour notamment de la figure de Lucette, qui, durant vingt‑cinq ans, de 1954 à 1977, rapporte de ses voyages des centaines de photos de vacances dont elle est l’unique sujet, flou : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1613/eloge-de-la-photographie-anonyme
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Camille Lévêque série Familiar Gestures (2016)
"Cette œuvre met en lumière l'aspect universel de la mémoire familiale. Des familles de différents pays, classes sociales, religions sont réunies dans ce puzzle visuel.
En parcourant des milliers de photos de famille, presque toutes initialement imprimées au format standard 10 x 15 cm, j'ai commencé à repérer et isoler des gestes qui
semblaient récurrents.
Ces centaines de gros plans scannés ne sont rien d'autre qu'une large collection de démonstrations d'affection.
[...] Désormais mis en lumière, ces petits détails presque imperceptibles au premier abord, se révèlent comme expression d'amour, de tendresse et de réconfort. Parfois rayées, déchirées ou délavées par la lumière, les images portent l'histoire du temps, tout en illustrant une histoire intemporelle. [...] Ce projet s'inscrit dans le reste de ma pratique, qui par l'utilisation systématique de l'archive photographique, interroge également la paternité." (propos de l'artiste)

Voir aussi sa dernière exposition aux Rencontres d'Arles (2025) autour de la figure du père : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1604/camille-leveque



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Rachael Woodson Sound of silence (2000-2020)
"Fruit d'une collaboration continue entre mes deux frères et moi-même, Sound of silence (2000-2020) est un recueil de photographies et d'échanges qui explore la nature du portrait, la notion de muse et la complexité de l'expérience photographique. Au cours des vingt dernières années, l'appareil photo est devenu un moyen de bouleverser et de réinventer les rôles et les relations familiales conventionnelles, créant de nouveaux récits empreints d'une tension entre le réel et l'imaginaire. Ces photographies ont pour décor les maisons et quartiers de banlieue des États-Unis où nous avons grandi et où ma famille vit aujourd'hui. Ces lieux, au sens littéral du terme, se muent en espaces performatifs où les perceptions de différents aspects de l'existence humaine, notamment ceux liés à l'enfance, à l'identité, à la perte et à la mémoire, sont questionnées au moyen d'un système photographique." (propos de l'artiste)

C'est donc au quotidien sur la durée de sa propre famille que l'artiste nous permet d'appréhender, comme un album ouvert en continu.
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Sally Mann Family pictures
Sally Mann est toujours restée proche de ses racines. Elle photographie dans le Sud des États-Unis depuis les années 1970, réalisant des séries de portraits, d'architecture, de paysages et de natures mortes.
Entre 1984 et 1994, elle a travaillé sur la série Immediate Family (Aperture, 1992), centrée sur ses trois enfants, tous âgés de moins de douze ans à l'époque. Si la série aborde des moments ordinaires de leur quotidien – jouer, dormir et manger –, elle aborde également des thèmes plus vastes comme la mort et les perceptions culturelles de l'enfance.

Ainsi se créé au fil des années un répertoire d'images de sa famille et de la complicité de la fratrie sous le regard de la mère.
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Julien Magre série Family
Julien Magre explore dans sa pratique les liens familiaux au plus près de l'intime, en se prenant pour sujet.
En parlant de son travail photographique, l'artiste se dit « spectateur de [sa] propre intimité ».
choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin,
ni trop près, il documente son quotidien,et par là même
le rend poétique.
Les photographies, qu’il réalise d’abord exclusivement
en couleur et en argentique, selon une méthode instinctive
et libérée de toute contrainte, capturent la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés. L’intimité qui est montrée n’est jamais simple,
puisque le photographe prend grand soin de ne pas dévoiler toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi une transfiguration de la banalité quotidienne.

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Vincent Ferrané Monoparentalité, la force du quotidien (2022)
Dans le cadre du plan gouvernemental de soutien à la filière presse, le ministère de la Culture a confié à la Bibliothèque nationale de France la mise en œuvre d’une grande commande photographique, Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire, destinée aux photojournalistes.

Vincent Ferrané met en lumière dans ce travail photographique les grandes difficultés de la monoparentalité au quotidien, les défis logistiques et stratégiques pour les surmonter mais aussi les liens familiaux parfois renforcés par cette situation. Son écriture, qui se situe à l’articulation de l’image mise en scène et de la photographie vernaculaire, questionne et offre un regard renouvelé sur des représentations qu’on pensait évidentes ou triviales.
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Anna-Lisa BRAMBILLA My Star Wars family (2012)
" My Star Wars family est l’histoire d’une famille faisant face à l’autisme qui les emmène dans un parcours semé d’épreuves et de découvertes à travers toutes les nuances de l’amour et de la souffrance, de l’urgence et de la patience, de l’intimité et de la solitude.
Matt et Shaila sont les parents de Sofa, Zain, Raef et Ibrahim.
Zain a 8 ans et son autisme a été diagnostiqué à l’âge de 2 ans. Raef a 7 ans et est aussi surveillé. Tous deux, ainsi qu’Ibrahim, âgé de 4 ans, souffrent d’allergies complexes au blé et aux produits laitiers et doivent suivre un régime alimentaire strict."
La série met en scène cette famille au quotidien, les relations fortes entre les enfants et entre parents et enfants, dans une tentative de photographier des scènes de la vie quotidienne et la joie d'être ensemble.










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