PhotoFocus 2026 - 23e édition
Thématique annuelle : Images et quotidien
Dispositif d'éducation artistique et culturelle proposé par la Daac du rectorat de Créteil et ses partenaires :
Bibliothèque nationale de France, Jeu de Paume, maison de la photographie Robert Doisneau - Lavoir numérique, maison européenne de la photographie, musée départemental Albert-Kahn, Clémi-Créteil.
PhotoFocus est ouvert, sur inscription, aux écoles, collèges et lycées de toutes les académies, au réseau des établissements français à l'étranger et au réseau Erasmus+

Participez en deux étapes ! Inscription avant le 30 janvier 2026
Envoi des productions avant le 11 avril 2026
Toutes les infos sur le site de la Daac de Créteil
Pour tous renseignements :
sylvain.bory@ac-creteil.fr
Le quotidien se définit comme « tout ce qui, dans notre entourage, nous est immédiatement accessible, compréhensible et familier en vertu de sa présence régulière » (Bruce Bégout, Découverte du quotidien, 2005)
Quoi de plus banals que les objets qui nous entourent dans la vie de tous les jours, à la maison, dans chacune des pièces, dehors, en ville ou dans la nature, au travail, au bureau ou dans la salle de classe. C'est parce qu'ils sont omniprésents, à la fois utiles et inutiles, posés ou activés, que les objets ont une place privilégiée dans les images photographiques, natures mortes modernes.
Catalogués, compilés, comparés, scrutés, déplacés, achetés, collectionnés, consommés, jetés, les objets témoignent du rapport quotidien que chacune et chacun d'entre nous possède avec le monde.
Vous ne verrez plus les objets de la même manière après avoir observé la façon dont les artistes s'en emparent !
Barbara Iweins Katalog (2022)
"Dans ce monde chaotique, les objets qui meublent mon intérieur sont quelque part mes référents stables… Ils me protègent. [...] j’ai décidé d’isoler systématiquement tous les objets de ma maison et d’entreprendre une confrontation avec chacun d’eux au travers de mon objectif photographique. Ce long travail d’introspection je l’ai intitulé: KATALOG. Dès lors, pendant quatre ans, pièce par pièce, tiroir par tiroir, j’ai photographié, indexé et classifié l’entièreté de ma maison. Absolument tout y est passé. [...] 12 795 photos de 12 795 objets. [...] Lors de mon confinement volontaire, les études sur la recherche du bonheur matériel furent mes lectures quotidiennes. Pourtant, au fil du travail, je me suis retrouvée au carrefour entre deux sentiments qui se mêlaient et s’opposaient: je réalisais que je ne ressentais que peu d’attachement avec la majorité de mes possessions qui sont, pour la plupart, plus une source d’encombrement que de plaisir. Mais parallèlement, le fait d’isoler chaque objet (même le plus ordinaire), de l’ordonner et le classifier selon des critères propres lui confère une importance et une beauté subjective toute particulière."
Le site de l'artiste permet, tel un catalogue, d'accéder à tous ces objets par couleur, matériau, nombre, pièce. Autant d'entrées dans le quotidien maitrisé et raisonné de l'artiste.
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Batia Suter Radial grammar (2018)
L'artiste suisse Batia Suter produit des installations monumentales d'images manipulées numériquement et montées en séquences, en collages, souvent à partir de photographies anciennes. Ces installations prennent aussi la forme d'éditions, explorant les résonances des formes et des surfaces visuelles : les images ainsi associées prennent un sens nouveau, révèlent des harmonies cachées et interrogent notre iconophagie du quotidien.

Accédez à son site pour découvrir toutes les séries !
Ainsi que ce lien vers l'exposition passée du Bal et sa publication : https://www.le-bal.fr/publications/batia-suter
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Taryn Simon série Picture Collection (2013)
The Picture Collection (2013) de Taryn Simon recompose des planches visuelles à partir de thématiques banales extraites de l'iconothèque de la New-York Library, comme ce montage de photographies de tous genres (presse, mode, art, amateur) compilant des miroirs, objets du quotidien qui reflètent différents mode de vie et diverses manières d'appréhender l'image de l'Amérique. Taryn Simon introduit ainsi dans le récit traditionnel de l'histoire américaine un vaste répertoire de sujets et d'objets parfois négligés.

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Lonneke van der Palen The Plastic Bag (2021)
"La minute où je suis arrivé au Cap, en Afrique du Sud, les sacs en plastique dans les rues ont immédiatement attiré mon œil. Qu'ils soient soufflés par le vent, accrochés dans les arbres ou transportés par les gens, ils ont donné une touche colorée à la vie de la rue d'une manière que je n'avais jamais vue auparavant ». La photographe hollandaise Lonneke van der Palen choisit scrupuleusement les objets pour leur forme, leur couleur, leur lumière, et les cadre pour qu'ils deviennent les protagonistes d'une scène à la fois réaliste et étrange. Le quotidien semble ainsi représenté autant que transformé, comme ce sac violet épousant les formes souples d'un mollusque, d'une algue ou d'une vague.
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Henry Leutwyler - Philippe Halsman. A photographer's Life (2022)
Photographe suisse à la carrière internationale, Henry Leutwyler découvre en 1979 à 17 ans le travail de Philippe Halsman à l’International Center of Photography (ICP) à New York, un mois après le décès de cette figure majeure de la photographie du XXe siècle. Trente-huit ans plus tard, Leutwyler plonge au cœur des archives d’Halsman. Il passe plusieurs mois à mettre en scène les affaires personnelles pour créer une biographie de l’auteur à travers des objets qui ont été le quotidien du photographe. Avec Philippe Halsman. A Photographer’s Life, Leutwyler rend un hommage unique à cet artiste qu’il admire, tout en évoquant l’époque de l’image argentique à l’ère numérique.
(Site Biennale Images Vevey)

Accéder au site de l'artiste : https://www.henryleutwyler.com/
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Suzanne Saroff Bubble Gum (2024)
Suzanne Saroff joue avec les codes de la photographie gastronomique pour faire le portrait d'aliments en tous genres. Dans cette série, elle a immortalisé des bulles de chewing-gum en très gros plan et avec une lumière expressive. La série repose sur la nostalgie des compétitions entre amis pour savoir lequel fera la plus grosse bulle. L’artiste transforme chaque bulle en sculpture ou en modèle, en saisissant l'instant décisif où la bulle, fragile, est dans sa forme la plus expressive et dans son rose le plus acidulé. Le résultat inspire tout à la fois douceur, dégoût, étrangeté et plaisir autour d'un aliment répandu, le chewing-gum, et d'un geste banal (mâcher et faire des bulles).
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Véronique Ellena série Les choses mêmes (2012)
" On entre sans bruit dans les photographies de l’artiste. Le plus simplement possible, frontalement. Et l’on se trouve face à des objets dans une réalité, ni crue, ni forcée, mais douce, calme, empathique. [...]
De vies transformées en «
choses », lesquelles, traitées en natures mortes, révèlent leur ancienne présence vivante dans leur représentation figée. [...] La photographe travaille par séries. Sous le banal gît le sacré, si l’on se donne la peine de le chercher. C’est du moins ainsi qu’elle transmet cette part d’humanité qui s’incruste toujours dans le réel." (Élisabeth Vedrenne pour Connaissance des arts, 2012)
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Denis Brihat Coquelicot fripé (1994)
Grand admirateur d’Edward Weston, proche des photographes américains Aaron Siskind, Paul Caponigro et Irving Penn, Denis Brihat photographie au plus près de son sujet d’étude – lichens, oignons, coquelicots. L’abstraction et le fragment forment les bases de sa syntaxe visuelle. Le passage du microcosme au macrocosme est aussi important chez lui que celui du noir et blanc à la couleur. Ses étonnantes photographies, tirées en noir et blanc et virées ensuite avec une multiplicité de métaux et pigments pour se rapprocher au plus près de la couleur naturelle, témoignent de son audace expérimentale.
( site de la BnF)
C'est tout le quotidien du photographe chez lui, dans la nature qui s'étale sur les images et se voit révélé.

Accéder à la série des coquelicots : https://www.denisbrihat.com/galleries/coquelicots/
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Iiu Susiraja Undisciplined objects (2018)
« Je me photographie car c’est le sujet que je connais le mieux. Mon intimité devient le thème de mon travail, et c’est magnifique. Mon quotidien étant plutôt pénible, rendre publique ma vie privée me soulage. Si je devais décrire mon travail, je dirais qu’il documente les émotions. Mais aussi qu’il me permet, au-delà de son anarchie ludique, de reprendre le contrôle par les rituels et les objets que je mets en scène. La vie quotidienne est ma muse ! "
Les objets de l'artiste sortent du cadre... et y entrent par la photographie dans des situations à la fois banales et décalées.
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