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Donna Gottschalk Oak, Robin, Binky, Chris et moi (1969)
Depuis la fin des années 1960, Donna Gottschalk s’attache à représenter les personnes avec qui elle a vécu, milité et travaillé. La construction de son regard est indissociable de l’émergence des mouvements naissants pour les droits des personnes LGBT+ pour lesquels elle s’engage, à une époque où les rapports homosexuels sont encore illégaux aux États-Unis.
Elle choisit de photographier des êtres en marge, mais depuis la position marginale qui est la sienne. Ses sujets, dans l’intimité de leur quotidien, ne seront jamais des objets de curiosité, scrutés d’un point de vue extérieur. À rebours des écritures photographiques qui dominent les cercles militants et la scène avant-gardiste new-yorkaise des années 1970, ses images se diffusent hors des circuits officiels. Chaque regard, chaque posture affirme « nous sommes là, ensemble, visibles, solidaires ».

Plus d'informations sur le site du Bal (exposition jusqu'au 16 novembre 2025)
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Nan Goldin The Ballad of sexual dependency (1979-1995)
Icône des années 1980, Nan Goldin a révolutionné la photographie en faisant de sa vie son œuvre. Durant près de quarante ans, elle n’a eu de cesse de photographier ses proches dans leur intimité. Fous rires, soirées, étreintes, enfants, maladie, enterrement. À la fin des années 1980, le fléau du sida déferle, emportant ses meilleurs amis, devenus sa famille, qu’elle aura ainsi photographiés jusqu’à la mort. Son œuvre, qu’elle présente comme un « journal intime », devient le récit de toute une génération. The Ballad of Sexual Dependency, un diaporama (slideshow) de plus de 700 images, accompagné de chansons d’inspirations diverses, inaugure un genre nouveau. Ses images s’agencent en une succession de thèmes qui sous-tendent la dramaturgie du récit et la force émotionnelle de ses clichés intimes.

Certaines photographies peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.
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The Family of Man - Steichen Collections CNA
La collection The Family of Man se compose de 503 photographies de 273 auteurs originaires de 68 pays, rassemblées par Edward Steichen pour le Museum of Modern Art de New York (MoMA).
Présentée pour la première fois en 1955, l'exposition se veut un manifeste pour la paix et l'égalité fondamentale des hommes à travers la photographie humaniste d'après-guerre. Les images d'auteurs tels que Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Dorothea Lange, Robert Doisneau, August Sander, Ansel Adams, ... sont mises en scène d'une manière moderniste et spectaculaire.

Clin d’œil à la thématique : la famille, c'est aussi celle des hommes et des femmes dans le quotidien global et collectif de nos sociétés. L'ensemble est classé "Mémoire du monde" par l'UNESCO.

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Chia Huang Silence is Speaking
La photographe taïwanaise Chia Huang nous plonge dans le quotidien silencieux de la famille Sun – composé d’un père malade et de ses deux fils autistes. Découvrant l’histoire de la famille Sun dans la presse à travers la fresque murale réalisée par les deux frères A-ce et A-Zhan, Chia Huang, résidant en France, part pour Taitung, une ville de pêche et d’agriculture au sud-est de l’île de Formose. Pendant six mois, elle s’immerge dans le quotidien peu ordinaire de ce foyer, où un père malade du cancer essaye d’élever ses deux fils atteints d’un autisme sévère et de communiquer avec eux. Son travail révèle ainsi les dialogues qui n’ont pas de mot et les expressions qui n’ont pas de son.
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Samantha Box One Kind of story (2020)
"Forte de ses racines africaines, indiennes, jamaïcaines et trinidadiennes, l’artiste Samantha Box, basée aux États-Unis, se sent chez elle au sein de la diaspora.
Rêves caribéens [Caribbean Dreams] est la rencontre de la photographie pixelisée et du vernaculaire, au croisement de plusieurs temporalités. Dans un acte de puissance, l’œuvre reprend possession de la canne à sucre, qui incarnait jadis la soif de prospérité et l’exploitation. Les représentations coloniales – photographies ethnographiques et natures mortes hollandaises – sont ainsi détournées. À travers l’autoportrait, Box anime le sujet Noir précédemment privé de ses droits, tout en subvertissant les images et les histoires d’archives dictées par le regard colonialiste." (Tanvi Mishra)
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