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Flore-Aël Surun série Sur-vie sous (1997)
La photographe partage le quotidien d'enfants des rues de Bucarest.
" Ils habitent sous terre, le long des canalisations d’eau chaude qui courent sous la ville. Les enfants des rues de Bucarest vivent à 30°C, dans une atmosphère chaude et humide. Les grillons s’y sont crus en été. Florie et Julian, Mihaela, Helena, Laurentzio et Mia se voulaient invincibles et libres dans leur vie ravagée. A chaque instant, le feu des bougies qui éclairaient leur refuge les menaçait pourtant. Je me souviens de Mia, la tête couverte de suie, Costel, l’unijambiste qui ne pouvait remonter la mince échelle, dans ses bras. Des noms et des signes de croix étaient dessinés à la suie sur les murs.
Dans le fouillis de cette existence sans ciel, on pouvait aussi voir parfois un bouquet de fleurs dans une bouteille de verre cassée. J’ai passé un an et demi avec eux. J’ai photographié des sur-vivants parce que leur force de vie m’a touchée en plein cœur.
"
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Anton Shebetko Common people (2019)
Common People est une série photographique et une installation rassemblant les portraits anonymes de personnes homosexuelles en Ukraine. Les portraits sont rendus impersonnels par l'action du photographe Anton Shebetko : la mise en scène et le cadrage, privilégiant des lieux intimes et familiers et des pauses simples, arrachées au quotidien des modèles, tendent à faire en partie disparaître le sujet. Ils masquent son visage et son identité. Dans d'autres images, c'est l'action de déchirer le papier qui efface violemment d'autres visages. Ces gestes sont une manière de protéger ces hommes mais aussi de dénoncer les discriminations et l’intolérance répandue dans la société.



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Olga Vorobyova Girl who used to be (2018)
La photographe a passé son enfance et son adolescence en Crimée, entourée de femmes. Dans cette série, elle imagine la femme qu’elle serait devenue si elle était restée et réfléchit à la manière dont cette province façonne les rêves et les désirs des jeunes filles, quand leur féminité et leurs ambitions divergent. C'est une manière pour elle de se projeter dans un quotidien qui aurait pu être, face au quotidien vécu, en décalage.
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Laura Ben Hayoun Deliver (2017)
Laura Ben Ayoun a suivi les livreurs à domicile, elle les a photographiés avec un Smartphone. Elle et les livreurs avaient les mêmes outils de travail – à savoir un vélo et un téléphone – mais ils en faisaient une utilisation différente.
Leurs gestes et leur uniforme témoignent à leur manière d’une forme de taylorisme contemporain. La répétition est accompagnée par les flux mouvementés des nouvelles technologies, où la précarité de l’emploi prend des faux airs de liberté.
L'artiste fait le portrait d'une profession et d'une condition, à la fois visible et invisible, omniprésente dans le monde urbain quotidien.
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Alexandre Mayeur Exotiques
Dans cette série photographique Alexandre Mayeur traite de la nécessité pour l’homme de s’inventer des rêves et ce, jusque dans ses besoins quotidiens comme se nourrir. Il réalise ici une scénographie du monde de la restauration en considérant le restaurant comme un décor de théâtre et les employés comme des acteurs qu’il met en scène « au travail ». Ce lieu commun qu'est le restaurant devient décor de théâtre, scène de genre qui met en avant tout un monde professionnel en effervescence qui ralentit le rythme quotidien en prenant ostensiblement la pose.
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Alassan Diawara série Navigo (2020)
Né en 1986, Alassan Diawara est un photographe belge vivant à Paris. Il travaille au croisement de différents genres photographiques en proposant une approche intimiste.
L’artiste souhaite déconstruire le réel pour composer un univers autre, et pour cela suivre les itinéraires du Grand Paris, en collectant des images dans l’espace public et privé, points de départ pour créer des tableaux photographiques qui glissent entre les genres. L’artiste envisage une « lecture infinie de l’espace urbain », à la fois intimiste et transversale, pour questionner l’incertitude des corps et de la ville... Ancrée dans la déconstruction, son approche se place en négatif du projet du Grand Paris.
Sur cette image, le cadrage qui découpe les modèles, en plan serré, renforce la tendresse et la complicité qui les unit. Cette image de couple montre avec tendresse la vie sentimentale au quotidien.
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Rubén H. Bermudez Y tú, ¿por qué eres negro?
Y tú, ¿por qué eres negro? est une archive ouverte, personnelle et collective de la construction de la négritude en tant que force politique en Espagne.
« Le projet émane d’un procédé de décolonisation, analysant le racisme sous-jacent à la question que tous ceux que l’artiste rencontre lui posent : “Si tu es né en Espagne, pourquoi es-tu Noir ?” En commençant par une exploration des origines de l’esclavage des Noirs en Espagne, Rubén Bermúdez reconstruit un récit autobiographique en forme d’essai politique sur l’histoire de la culture africaine en Occident. Puisant dans les souvenirs d’images, de conversations et de symboles qui ont marqué sa vie, l’artiste convoque des événements du quotidien ou hors du commun, depuis un point de vue noir. » – Manuel Segade, directeur du CA2M.
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Robert Doisneau Café noir et blanc (1948)
" Toute la vie, je me suis amusé. Je me suis fabriqué mon petit théâtre".
Parmi ces moments festifs, la photographie de jeunes mariés que Robert Doisneau capte dans le naturel de l'instant présent et les codes attendus de la cérémonie. Dans l'euphorie des années d'après-guerre, bien qu'il soit quotidiennement soumis à la commande pour des raisons matérielles, il accumule les images qui feront son succès, circulant obstinément « là où il n'y a rien à voir », privilégiant les moments furtifs, les bonheurs minuscules éclairés par les rayons du soleil sur le bitume des villes. Il devient le photographe humaniste par excellence.
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Pierre et Gilles Les Mariés (1992)
Mêlant photographie et peinture, Pierre et Gilles réinventent l’imagerie populaire pour constituer une iconographie singulière, qui explore les liens entre histoire de l’art, mythologies religieuses et culture grand public.
A plusieurs reprises, le duo, qui forme également un couple dans la vie, a repris les codes de la photographie de mariage pour célébrer à la fois leur union et leur art, dans un décor orné et kitsch, de l'image au cadre.
L'imagerie, en partie subversive à l'époque, rend visibles les aspirations de la communauté LGBT+ pour plus de reconnaissance et d'égalité.
L'image facétieuse et revendicative se fait aujourd'hui l'écho d'une histoire sociétale plus ouverte, transformant l'exceptionnel en ordinaire : celui du mariage pour tous.
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Chiara Cordeschi Be a woman (2021)
Be a Woman est un projet autobiographique qui analyse les étapes majeures de la vie d’une femme à travers l’expérience de l’artiste. Le passé est ainsi sublimé au travers de documents d’archives et d’autoportraits performatifs. L’avenir est projeté dans les figures féminines de la famille de l’artiste. Les portraits de ces femmes sont pour Chiara comme de futurs autoportraits. Pour elle, l’histoire individuelle est un point de départ permettant d’identifier certains événements charnières de la vie féminine, tels que la naissance, le cycle menstruel ou le fait de tomber amoureuse. Le personnel devient dès lors universel et met à mal les stéréotypes de genre ainsi que les angoisses et les frustrations ressenties par les femmes occidentales aujourd’hui.
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