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Laura Ben Hayoun Deliver (2017)
Laura Ben Ayoun a suivi les livreurs à domicile, elle les a photographiés avec un Smartphone. Elle et les livreurs avaient les mêmes outils de travail – à savoir un vélo et un téléphone – mais ils en faisaient une utilisation différente.
Leurs gestes et leur uniforme témoignent à leur manière d’une forme de taylorisme contemporain. La répétition est accompagnée par les flux mouvementés des nouvelles technologies, où la précarité de l’emploi prend des faux airs de liberté.
L'artiste fait le portrait d'une profession et d'une condition, à la fois visible et invisible, omniprésente dans le monde urbain quotidien.

Voir aussi les séries sur les gestes professionnels de Gilberto Guïz-Rojas : https://www.gilbertoguiza.com/insertion
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Anton Shebetko Common people (2019)
Common People est une série photographique et une installation rassemblant les portraits anonymes de personnes homosexuelles en Ukraine. Les portraits sont rendus impersonnels par l'action du photographe Anton Shebetko : la mise en scène et le cadrage, privilégiant des lieux intimes et familiers et des pauses simples, arrachées au quotidien des modèles, tendent à faire en partie disparaître le sujet : ils masquent son visage et son identité. Dans d'autres images, c'est l'action de déchirer le papier qui efface violemment d'autres visages. Ces gestes sont une manière de protéger ces hommes mais aussi de dénoncer les discriminations et l’intolérance répandue dans la société.



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Olga Vorobyova Girl who used to be (2018)
La photographe a passé son enfance et son adolescence en Crimée, entourée de femmes. Dans cette série, elle imagine la femme qu’elle serait devenue si elle était restée et réfléchit à la manière dont cette province façonne les rêves et les désirs des jeunes filles, quand leur féminité et leurs ambitions divergent. C'est une manière pour elle de se projeter dans un quotidien qui aurait pu être, face au quotidien vécu, en décalage.
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Alexandre Mayeur Exotiques
Dans cette série photographique, Alexandre Mayeur traite de la nécessité pour l’homme de s’inventer des rêves et ce, jusque dans ses besoins quotidiens comme se nourrir. Il réalise ici une scénographie du monde de la restauration en considérant le restaurant comme un décor de théâtre et les employés comme des acteurs qu’il met en scène « au travail ». Ce lieu commun qu'est le restaurant devient décor de théâtre, scène de genre qui met en avant tout un monde professionnel en effervescence qui ralentit le rythme quotidien en prenant ostensiblement la pose.
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Alassan Diawara série Navigo (2020)
Né en 1986, Alassan Diawara est un photographe belge vivant à Paris. Il travaille au croisement de différents genres photographiques en proposant une approche intimiste.
L’artiste souhaite déconstruire le réel pour composer un univers autre, et pour cela suivre les itinéraires du Grand Paris, en collectant des images dans l’espace public et privé, points de départ pour créer des tableaux photographiques qui glissent entre les genres. L’artiste envisage une « lecture infinie de l’espace urbain », à la fois intimiste et transversale, pour questionner l’incertitude des corps et de la ville... Ancrée dans la déconstruction, son approche se place en négatif du projet du Grand Paris.
Sur cette image, le cadrage qui découpe les modèles, en plan serré, renforce la tendresse et la complicité qui les unit. Cette image de couple est un témoignage de la vie sentimentale au quotidien.
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Rubén H. Bermudez Y tú, ¿por qué eres negro?
Y tú, ¿por qué eres negro? est une archive ouverte, personnelle et collective de la construction de la négritude en tant que force politique en Espagne.
« Le projet émane d’un procédé de décolonisation, analysant le racisme sous-jacent à la question que tous ceux que l’artiste rencontre lui posent : “Si tu es né en Espagne, pourquoi es-tu Noir ?” En commençant par une exploration des origines de l’esclavage des Noirs en Espagne, Rubén Bermúdez reconstruit un récit autobiographique en forme d’essai politique sur l’histoire de la culture africaine en Occident. Puisant dans les souvenirs d’images, de conversations et de symboles qui ont marqué sa vie, l’artiste convoque des événements du quotidien ou hors du commun, depuis un point de vue noir. » (propos de Manuel Segade, directeur du CA2M)
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LaToya Ruby Frazier Grandma Ruby and Me (2005)
Depuis le début des années 2000, LaToya Ruby Frazier développe une pratique photographique à la fois personnelle et militante. En prise avec les réalités sociales, politiques et économiques qui caractérisent la classe ouvrière américaine laissée pour compte, son œuvre traite de la désindustrialisation, de la justice environnementale, de l’inégalité d’accès aux soins et des discriminations raciales.
« L’activisme prend place quand des images de quelque chose qui n’était pas visible deviennent disponibles », affirme l’artiste. en sortant de l’ombre des personnes, lieux et enjeux. Cette recherche de visibilité se conjugue à une réflexion sur l’image photographique elle-même, ainsi que sur le rôle de l’artiste dans la société. (site Bourse de Commerce - Pinault Collection)

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Pierre et Gilles Les Mariés (1992)
Mêlant photographie et peinture, Pierre et Gilles réinventent l’imagerie populaire pour constituer une iconographie singulière, qui explore les liens entre histoire de l’art, mythologies religieuses et culture grand public.
A plusieurs reprises, le duo, qui forme également un couple dans la vie, a repris les codes de la photographie de mariage pour célébrer à la fois leur union et leur art, dans un décor orné et kitsch, de l'image au cadre.
L'imagerie, en partie subversive à l'époque, rend visibles les aspirations de la communauté LGBT+ pour plus de reconnaissance et d'égalité.
L'image facétieuse et revendicative se fait aujourd'hui l'écho d'une histoire sociétale plus ouverte, transformant l'exceptionnel en ordinaire : celui du mariage pour tous et toutes.
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Chiara Cordeschi Be a woman (2021)
Be a Woman est un projet autobiographique qui analyse les étapes majeures de la vie d’une femme à travers l’expérience de l’artiste. Le passé est ainsi sublimé au travers de documents d’archives et d’autoportraits performatifs. L’avenir est projeté dans les figures féminines de la famille de l’artiste. Les portraits de ces femmes sont pour Chiara comme de futurs autoportraits. Pour elle, l’histoire individuelle est un point de départ permettant d’identifier certains événements charnières de la vie féminine, tels que la naissance ou le fait de tomber amoureuse. Le personnel devient dès lors universel et met à mal les stéréotypes.
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Gilles Caron, Manifestation, mai 1968. Fondation Gilles Caron
Soulèvement : les manifestants

Les années 1960 sont jalonnées de mouvements sociaux et de manifestations pour la revendications de droits largement illustrés par le photojournalisme. C'est particulièrement vrai pour mai 1968 à Paris. Gilles Caron n’est pas le seul à avoir photographié ces événements qui ont jalonné l’actualité française du printemps 1968. Certains de ses clichés les plus célèbres ne seront même publiés que plus tard. Il est pourtant, selon Michel Poivert, Le photographe des « années 68 ». Il réussit souvent à être au cœur de l'action, à confronter les corps libérés à l'environnement, à rendre compte de la tension en étant à l'intérieur de l'image et non au bord. Ces clichés deviennent de véritables allégories de la révolte, des icônes d'une époque, tout en se faisant le reportage au quotidien d'une jeunesse révoltée, d'un soulèvement populaire.
Voir aussi :
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