You are seeing the paginated version of the page.
It was specially created to help search engines like Google to build the proper search index.

Click to load the full version of the page
Diana Markosian Mom and David after school, série Santa Barbara (2019-2020)
" Quand j'avais sept ans, que je vivais avec ma famille à Moscou, ma mère m'a réveillé au milieu de la nuit et m'a dit que nous partions en voyage. C'était en 1996. L'Union soviétique s'était effondrée depuis longtemps, et à ce moment-là, ma famille aussi."
Avec le projet Santa Barbara, Diana Markosian rassemble des mises en scène, des images fixes de film et des photos de famille dans une forme hybride entre narration personnelle et documentaire. La famille s’est installée à Santa Barbara, une ville rendue célèbre en Russie lorsque le feuilleton des années 1980 du même nom est devenu la première émission de télévision américaine diffusée dans le pays. À partir de reconstitutions et d’images d’archives, Markosian reconsidère l’histoire de sa famille du point de vue de sa mère, la racontant pour la première fois en tant que femme, et reconnaissant les profonds sacrifices qu’elle a faits pour devenir américaine. Pour le projet, Markosian a collaboré avec un scénariste de la série pour recréer un scénario fondé sur son histoire familiale.

Aux Rencontres d'Arles (2025), elle opère un travail complémentaire émouvant autour de son père : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/1602/diana-markosian
Original link
Mathieu Pernot série Les Gorgan (depuis 1995)
"J'ai rencontré la famille Gorgan en 1995, lorsque je faisais mes études à l'ENSP d'Arles. Je ne savais rien de cette communauté et ignorais alors que cette famille rom était installée en France depuis plus d'un siècle. J'ai réalisé mes premières images en noir et blanc, m’inscrivant dans une tradition documentaire face à ceux qui m'étaient encore étrangers. La découverte des quelques archives qu'ils possédaient m’ont rapidement fait comprendre que la diversité des formes et des points de vue était nécessaire pour rendre compte de la densité de la vie qui s'offrait à mon regard. C'est en 2013, plus de dix ans après avoir réalisé ces photographies, que nous nous sommes retrouvés, comme si l'on s'était quittés la veille. J'ai vécu en leur compagnie une expérience qui dépasse celle de la photographie. L'exposition reconstitue les destins individuels des membres de cette famille. Elle retrace l'histoire que nous avons construite ensemble. Face à face. Et désormais, côte à côte." (propos de l'artiste)

La série et la complicité du photographe avec cette famille se poursuivent, créant un corpus d'images du quotidien de cette famille au long cours.

Accéder au site de Mathieu Pernot : https://www.mathieupernot.com/index.php
Original link
Sama Beydoun Langue maternelle (2025)
« Ce photo-film est la restitution d’un travail commencé en 2020, lorsque j’ai quitté le Liban. À cette époque, je documentais ma relation confinée avec ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère, dont je me suis séparée à cause de la situation du pays. Ce matriarcat s’organisait autour d’un lien fort : la nourriture. En 2022-2023, j’ai lancé un appel aux Libanais et Libanaises à Paris, leur demandant de me cuisiner une recette héritée. J’ai été reçue dans leurs espaces intimes pour parler de ce lien avec la nourriture. Si la recette venait de la mère de la personne, je la rencontrais pour qu’elle me cuisine le même plat et me raconte sa version de l’histoire. Les mères et les grands-mères étaient parfois en France, parfois au Liban. La cuisine était le pont qui nous reliait au Liban. » (propos de l'artiste)

Les photographies familiales témoignent de la force de ce matriarcat et du regard tendre porté sur le quotidien de 3 générations qui se côtoient dans des gestes simples de la vie courante.
Original link
Émeline Amétis Peyi manman, au pays des mères (2025)
À l’origine de cette série, il y a un geste : la veille de ses trente ans, la mère de l’artiste lui offre un album qui retrace quatre décennies de sa propre vie, de son enfance modeste en Guadeloupe à son quotidien de jeune fille fraîchement arrivée dans l’Hexagone des années 1970. Le récit photographique se poursuit jusqu’au début des années 2000.
son tour, Emeline Amétis photographiera l’archipel natal de sa mère comme ce qui lui semble être un territoire de cachettes, marqué par la violence et l’imprévisible.
À travers l’usage des archives, du textile, de l’installation, de la photographie de portrait et de paysage, la série crée une tension entre l’imaginaire, la mémoire et la perte. Elle pose la question de l’héritage dans le contexte migratoire caribéen : comment l’imagination comble-t-elle les manques créés par la distance, l’oubli et le silence ?
Peyi manman attire l’attention sur une histoire commune à de nombreuses familles matrilinéaires antillaises et en propose une traversée spatiale, historique et spirituelle.
Original link
Pierre Liebaert Macquenoise (2010-2013)

"Macquenoise est le portrait doux-amer d’une mère et de son fils vivant reclus parmi les bêtes, au gré des saisons. De cette relation œdipienne sourd une violence asphyxiée par un état d’immobilisme. Parfois, le regard laisse échapper un cri d’alarme que l’on observe muet, impuissant. Macquenoise, ce pourrait aussi être le nom d’une danse macabre. Le souvenir d’un sacrifice originel à l’aube d’un horizon qui soupire, entre lumière et obscurité.
Mais il s’agit d’un village aux confins de la Belgique, à la frontière française. On y perçoit l’ombre de la mère, plantée comme un grand chêne noueux et celle du fils claudiquant. Deux personnages qui habitent la terre et y ont pris racine, infiniment. Afin de capter ces images, Pierre Liebaert s’est immiscé dans l’intimité de cette famille, qui l’a progressivement adopté. Le photographe s’est accordé au rythme lent de la ferme et de ses hôtes par un mimétisme volontaire. Il dévoile ainsi un intérieur banal auréolé de chaleur, indice d’une vie simple et sans aspérité, qui semble pouvoir durer pour l’éternité. "

Septembre Tiberghien



Original link
Carolle Benitah Jamais je ne t'oublirai (2019)
"J’ai réalisé, en travaillant sur mes archives personnelles, qu’il existait très peu d’images de mes parents avant leur mariage. Je me suis retrouvée orpheline d’images du passé.
Je collectionne les photographies anonymes que j’achète dans les brocantes. Je suis aimantée par ce bonheur qui s’affiche au garde-à-vous sur ces photos, par ces gens que je ne connais pas et qui ont existé, aimé et disparu
[...]. Ces rebuts, cédés pour quelques euros sur le bord du trottoir parce que les héritiers n’en veulent plus, changent de statut par un geste, l’application de la feuille d’or sur la photographie. En masquant une partie de l’image, et plus spécifiquement les visages de ces fantômes, je décuple les projections possibles. L’or est un métal inoxydable. L’aplat doré opère à la fois comme une oblitération et une surface brillante sur laquelle se réfléchit nos propres visages."
(site de l'artiste)

Ainsi l'artiste imagine à travers d'autres vies que celles de sa famille des albums retraçant un quotidien déplacé et retrouvé tout à la fois.
Original link
Carolle Benitah Les Cafards, série Photos Souvenirs (2017)
" J’ai commencé à m’intéresser à mes photographies de famille, lorsqu’en feuilletant l’album de mon enfance, je me suis retrouvée submergée par une émotion dont je n’arrivais pas à déterminer l’origine. [...] Ces moments fixés sur du papier me représentent, parlent de moi, de ma famille, et disent des choses sur la question de l’identité, de ma place dans le monde, mon histoire familiale et ses secrets, les peurs qui m’ont construites et tout ce qui me constitue aujourd’hui. J’ai décidé d’explorer la mémoire de l’enfance [...] Je choisis des instantanés parce qu’ils sont liés au souvenir et à la perte. [...] Dans ce dessein, je vais utiliser les travaux d’aiguille : la broderie et le perlage. [...] Je relie ces points de souffrance à l’aide de mon fil et de mon aiguille et je transforme les traces du passé. Le fil et l’aiguille, accessoires de la femme d’intérieur parfaite, ont une fonction de réparation. Comme un rituel de guérison, point après point, je sublime les tremblements intérieurs, les séismes intimes de l’enfance pour en faire une œuvre cathartique. " (propos de l'artiste)

A ce geste de couture répété, répond la répétition d'un passé réinventé douloureusement au fil de l'aiguille.
Original link
Almudena Romero - The pigment change (2020-2024)
La série The pigment change utilise des procédés photographiques présents dans les plantes tels que la photosynthèse. Les feuilles des plantes sont exposées à des quantités variables de rayons lumineux pour produire des œuvres qui grandissent, se fossilisent et disparaissent, à des rythmes différents. Ainsi la nature fait apparaître le motif, la plante fait grandir l'image de cette photo de famille.
La photographie devient ainsi un processus performatif éphémère qui rend compte de l'univers sensible de l'artiste et de la fragilité de l'objet photographié/photographique. Elle donne un caractère étrange et constitue une manière renouvelée de voir l'album de famille et la représentation des générations.








Original link
Tyler Mitchell Wish This Was Real (exposition à la MEP 25-26)
L’œuvre du photographe américain Tyler Mitchell se déploie comme une ode à l’autodétermination, à la dignité et à la beauté du quotidien. Depuis son ascension dans le monde de la mode, Mitchell élabore un langage visuel sensible, mêlant subtilement portrait, paysage et narration utopique. Plutôt que de revisiter les récits historiques, il imagine des mondes alternatifs : des scènes lumineuses, colorées et vibrantes, où les individus noirs apparaissent dans toute leur humanité. Ces images font de la représentation un geste de réappropriation, un acte poétique et engagé qui célèbre une utopie noire joyeuse et libre, où chacun·e peut exister pleinement, hors des assignations. L’exposition se structure autour de grandes thématiques issues de la pratique photographique de Tyler Mitchell, dont « Famille / Fraternité » qui célèbre la résilience des communautés noires à travers des portraits intimes, des natures mortes et des scènes de foyer, pensé comme un sanctuaire et un lieu de réinvention collective.
Original link
Ville Kumpulainen Out of Sight I (2016)
" La relation instable avec le passé m'oblige à l'état de déconstruction et de réécriture des anciens documents d'archives. [...] Mes photographies comblent les ruptures entre passé et présent. [...] Ma mémoire devrait être remplie de sensations mais à la place il y a des espaces vides, un manque de contact et une absence. J'essaie de compenser ces éléments manquants. [...]Lors de la recherche d'une expression pour ces sentiments et impressions souvent volatils, une logique de métaphore entre en jeu" qui perturbe et interrompt la forme visuelle des images initiales : déchirures, pliures, découpes, actions de dégradation sur l'image.
Original link